Ce document de la Régionale de Bruxelles de la FAPEO a été construit avec les associations de parents bruxelloises et entend mettre l’accent sur l’enjeu communal. Nous demandons aux pouvoirs locaux publics d’être un acteur actif pour une école de qualité accessible à tous.
Les associations de parents nous ont fait part des points à améliorer dans leurs écoles communales, nous les avons regroupés en quatre thématiques : « les parents, des acteurs reconnus et partenaires à tous les niveaux », « Infrastructures dans et autour de l’école », « Santé, Hygiène, Bien être et Climat scolaire », « Fonctionnement de l’école ». Pour chacune d’elles, nous reprendrons les points soulevés par les AP.
Ces revendications s’inscrivent ainsi dans un contexte bruxellois marqué par :
Des taux de redoublement, d’exclusion, de relégation et de décrochage inquiétants
28% des élèves bruxellois du secondaire sont en retard scolaire de minimum 2 ans, près d’un enfant sur 7 a au moins 2 ans de retard dans le premier degré du secondaire (SOURCE : Baromètre social 2017). Seule la moitié des enfants bruxellois ne présente pas de retard scolaire en première secondaire. (SOURCE : IBSA).
« Pour atteindre le même nombre d’élèves par équivalent temps plein qu’en moyenne en Wallonie, il faudrait engager plus de 1.600 enseignants supplémentaires dans les écoles de la capitale » (SOURCE : Donat Carlier, La Revue Nouvelle, 2013).
À Bruxelles, certaines infrastructures scolaires sont délabrées, voire insalubres. (SOURCE : constat des parents de la FAPEO).
Une forte ségrégation spatiale avec une concentration des difficultés scolaires dans certains quartiers
À Woluwe-Saint-Lambert, 5% des élèves accusent un retard de deux ans dans le premier cycle secondaire tandis qu’ils sont 24% à Saint –Josse dans ce cas. (SOURCE : Baromètre social, 2017).
Un taux de chômage des jeunes exceptionnel
26% des moins de 25 ans sont inscrits chez Actiris comme demandeurs d’emploi et sont inoccupés. (SOURCE : Baromètre social 2017).
Une population multiculturelle et mais unilingue
En 2011, 8 % de la population bruxelloise disait ne maîtriser ni le fgrançais, ni le néerlandais, ni l'anglais, contre 2,5 % cinq ans auparavant . (SOURCE : Taalbarometer, 2011).
En 2011, seuls 21 % des Bruxellois déclaraient avoir une connaissance plus qu’élémentaire du néerlandais, ils étaient 30 % pour l’anglais. (SOURCE : Taalbarometer, 2011).
Des taux de pauvreté importants
Environ un tiers des bruxellois (31%) dispose d’un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté. (SOURCE : baromètre social 2017).
A Bruxelles, quatre enfants sur dix vivent sous le seuil de pauvreté. (SOURCE : Fondation Roi Baudouin).
Un quart des enfants bruxellois vivent dans un ménage ne disposant pas de revenu du travail. (SOURCE : Baromètre social 2017).
À Bruxelles, un taux de réussite aux évaluations externes certificatives en dessous de la moyenne de la FWB, avec un écart particulièrement marqué pour le CEB. 43 % des élèves bruxellois obtiennent des résultats de bon à excellent au CEB pour une moyenne de 56% au niveau de la FWB. (SOURCE : Rapport Mc Kinsey, 2015).
Le décrochage scolaire avoisine les 15% en Région bruxelloise. Un garçon sur six et une fille sur sept quitte l’école prématurément. (SOURCE : Baromètre social, 2017).
L’orientation dans le spécialisé concerne 5,8% des élèves bruxellois. Les populations scolaires y ont un ISE inférieur à celui de l’enseignement ordinaire. (Source : Etnic et indicateurs).
Une forte croissance démographique engendrant une pénurie de places
Une augmentation de 7% de la population bruxelloise sur la période 2017-2025. (SOURCE : Baromètre social 2017).
Une augmentation d’ici 2025 de 25% de la population scolaire en secondaire à Bruxelles. (SOURCE : Cahier de L’IBSA 2017).
Des conditions de travail (pour les élèves et le personnel) de plus en plus difficiles
Par rapport à l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la capitale concentre le plus d’établissements en encadrement différencié, la plus forte croissance démographique et le plus d’enseignants en début de carrière. (SOURCE : Etude interuniversitaire GIRSEF-UCL et METICES-ULB, 2011).
50% des enseignants à Bruxelles sont domiciliés dans une autre province. (SOURCE : Mc Kinsey 2015).