Schaerbeek
Question FAPEO : 1. Quelles demandes exprimées dans ce memorandum ne rencontrent pas votre approbation et pourquoi ?
Réponse :
Rien de ce qui est proposé par la FAPEO n'est en contradiction avec le programme du cdH.
Mais nous devons attirer l'attention que s'agissant d’élections communales, il convient de distinguer la responsabilité des communes comme PO de celle qu'elles ont comme interlocuteur de tous les réseaux. Dans ce second rôle, la commune peut et doit être facilitateur dans diverses matières qui sont de sa responsabilité: sécurité, mobilité, urbanisme... Et, elle doit aussi veiller à favoriser les collaborations entre les réseaux d’enseignement situés sur son territoire.
Dans son rôle de PO, elle est responsable de l'offre d'enseignement qu'elle organise et doit veiller au dialogue avec les parents dans chacune des écoles mais sans doute aussi dans les grandes communes à un niveau "central" pour que cette représentation des parents ait du sens par rapport au niveau de l'organisation du PO.
Enfin, elle devra en tout temps, respecter le pacte scolaire et ne pas favoriser avec des moyens communaux, les familles qui fréquentent les écoles de son réseau.
Les parents doivent pouvoir choisir librement l’éducation qu’ils veulent donner à leur enfant. Ils ont le droit de choisir d’inscrire leurs enfants, soit dans une école officielle, organisée par l’Etat (la Fédération), les provinces ou les communes, soit dans une école « libre » (confessionnelle ou non). L’enseignement ne doit pas nécessairement être public, mais il doit rester un service public.
L’enseignement doit donner aux élèves toutes les chances de prendre pleinement part à la société et de favoriser leur épanouissement social, professionnel ou encore personnel. Il doit assurer les apprentissages de chacun et permettre ainsi de lutter contre le déterminisme social. Mais il doit aussi éveiller et développer les talents pour répondre aux aspirations de chacun, promouvoir l’effort et le plaisir d’apprendre et développer les capacités créatives de tous.
Hormis ces précisions, les demandes des parents nous paraissent tout à fait légitimes même si elles ne relèvent pas toutes de la compétence exclusive de la commune (certaines sont aussi de la responsabilité d’autres niveaux de pouvoirs).
Question FAPEO : 2 Parmi les demandes déclinées en 4 thèmes dans ce memorandum, quelles actions prioritaires retenez- vous pour votre projet de déclaration de politique générale communale ?
Réponses :
Les actions prioritaires dépendent de la situation particulière de chaque école communale.
a) De façon générales sur le thème 1 « Fonctionnement de l’Ecole », nous estimons que l’apprentissage du français et du français langue étrangère (FLE), l’inclusion des enfants à besoins spécifiques (en ce compris les enfants handicapés), l’enseignement du néerlandais et la formation des enseignants sur les inégalités sociales et scolaires sont des objectifs prioritaires à poursuivre. Pour le cdH, il est évident que les enfants en situation irrégulière (migrants, mineurs non-accompagnés, gens du voyage) ont droit à l’école.
b) Sur le thème 2 « Les parents, acteurs et partenaires reconnus à tous les niveaux », nous considérons de façon globale qu’il est essentiel d’organiser une communication efficace et respectueuse vers les
parents et les élèves et d’ouvrir l’école aux parents en ayant une attention particulière aux parents les plus éloignés des codes et des us et coutumes de l’école.
c) Toutes les priorités identifiées par les parents qui se sont exprimés et développées sous le thème 3 « Santé, hygiène, bien-être et climat scolaire », doivent être rencontrées au quotidien par toutes les écoles. Hygiène sanitaire, alimentation saine, bio, avec des produits locaux, éducation aux médias, lutte contre le harcèlement et la violence institutionnelle sont des préalables indispensables pour pouvoir apprendre.
d) Le thème 4 « Infrastructures » est bien entendu LA priorité du cdH pour permettre à chaque élève de trouver une place scolaire de son choix. La rénovation des écoles, de ses cours de récréation et la sécurité de ses abords, mais aussi et surtout la création de places dans les écoles, sont au coeur de nos projets et de nos actions tant au niveau communal qu’à la Fédération Wallonie-Bruxelles. 20 millions supplémentaires par an sont aujourd’hui disponibles aux porteurs de projets pour créer de nouvelles places.
Question FAPEO : 3. Si vous êtes élu, quel modèle de dialogue et de concertation avec les parents d’élèves mettrez-vous en place ?
Réponse :
Nous estimons que les mandataires locaux doivent développer avec les parents, les élèves et les acteurs de l’enseignement, une culture du dialogue et de la participation encourageant la prise de décisions au plus près des réalités de l’école (projet pédagogique, gestion des bâtiments…), qu’ils doivent promouvoir les projets permettant aux parents de trouver leur place dans les écoles, encourager les écoles à créer des associations de parents et soutenir leur création en vue de mettre en place un dialogue respectueux du rôle de chacun.
Question FAPEO : 4. Quelle est votre vision pour construire un enseignement communal de qualité et pour tous ?
Réponse:
Les communes doivent participer aux objectifs du Pacte pour un Enseignement d’excellence.
Ce Pacte conclu entre tous les acteurs de l’enseignement (pouvoirs organisateurs, syndicats, associations de parents) vise à améliorer la qualité de notre enseignement, en développant l’école inclusive basée sur le respect des rythmes de chacun et sur un accompagnement personnalisé. La lutte contre la ségrégation scolaire au sein de notre enseignement est effectivement un enjeu majeur. Il s’agit de viser la réussite pour tous les enfants, quels que soient leurs profils scolaires, leur origine sociale ou leurs types d’intelligence. Des premières mesures ont été prises avec la décision d’engager 1.100 professionnels de l’éducation pour soutenir les instituteurs/institutrices dans les écoles maternelles et primaires et une aide administrative et éducative en faveur des directeurs. Les communes doivent agir avec une double approche, en tant qu’autorités publiques locales garantes des principes d’égalité et en tant que pouvoir organisateur d’établissements scolaires.
Les mandataires humanistes mettront aussi tout en oeuvre pour que les communes participent pleinement à l’objectif de création de places dans les écoles pour répondre au boom démographique et de rénovation des bâtiments scolaires.
Pour le cdH, les communes en tant que pouvoirs organisateurs des écoles communales, doivent, au-delà des priorités exposées ci-dessus, développer une pédagogie favorisant l’accompagnement personnalisé, en dehors, mais aussi au coeur de la grille des cours et viser une école de qualité inscrite dans la modernité (éveil aux langues dès la maternelle, éveil aux métiers, apprentissage par et au numérique…). Les communes doivent s’ouvrir au développement d’écoles à pédagogie active, répondant à une attente de plus en plus importante des parents et des enfants. Elles peuvent aider les écoles à s’ouvrir à leur environnement social, économique, culturel et au monde. Elles doivent faciliter des rencontres avec des milieux professionnels pour permettre des collaborations nouvelles, dans l’intérêt des élèves.