Watermael-Boitsfort
Question FAPEO : 1. Quelles demandes exprimées dans ce mémorandum ne rencontrent pas votre approbation et pourquoi ?
Réponse :
Nous sommes, bien entendu, favorables à encourager une participation des parents à plusieurs niveaux de la vie de l’école. Cela va de soi, ce sont des partenaires privilégiés et ils doivent être considérés comme tels.
Par contre, nous sommes plus réservés quant à la demande de la FAPEO pour une consultation des parents suite à l’élaboration des plans de pilotage. Toutes nos écoles fondamentales sont déjà engagées dans la première phase et cela fait suite à un diagnostic collectif élaboré par l’équipe éducative. Impliquer les parents à ce stade nous semble prématuré.
Question FAPEO : 2. Parmi les demandes déclinées en 4 thèmes dans ce mémorandum, quelles actions prioritaires retenez-vous pour votre projet de déclaration de politique générale communale ?
Réponses :
a. Les parents, des acteurs et partenaires reconnus à tous les niveaux. Actions prioritaires :
Favoriser l’engagement d’un panel représentatif de parents dans les associations prévues à cet effet et faire de l’école une actrice de son quartier. Quand nous parlons de « représentatif », nous visons en fait à amener les parents qui n’osent pas ou se sentent « non-concernés » parce qu’ils ne maîtrisent pas très bien la langue française.
b. Santé, hygiène, bien-être et climat scolaire. Actions prioritaires :
Depuis plusieurs années, les cantines de nos écoles sont entrées dans le processus amenant les enfants la fréquentant à ne recevoir qu’une alimentation équilibrée avec des produits « bio ». Dans un second temps, on pourrait envisager un partenariat avec le « Champs (chant ?) des Cailles » afin de se pourvoir en produits locaux … De plus, plusieurs initiatives ont été mises en place au sein de nos écoles pour y introduire des collations saines. Cela se fait progressivement et nous nous engageons à soutenir toute initiative allant dans ce sens.
En ce qui concerne les économies d’énergie (= la vraie énergie de l’avenir), il y a belle lurette que ce problème a été pris à bras le corps par tous les gestionnaires depuis une vingtaine d’années ! D’abord par une adaptation des différents bâtiments à des normes plus en adéquation avec la réalité de l’époque. Dès que la possibilité se présente, des travaux sont entrepris et ce, depuis plusieurs législatures, pour les rendre plus efficaces par une isolation accrue, par des chaudières au meilleur rendement, … Mais nous savons que cela passe aussi et surtout par l’éducation et nos équipes en place (enseignant(e)s, auxiliaires d’éducation, …) y sont plus qu’attentives à ce sujet. Le respect de l’environnement allant du tri des déchets au respect de la nature est devenu, avec le temps qui passe, une préoccupation majeure au sein de nos établissements. Si la géographie des lieux s’y prête, favoriser la création de potagers et si ce n’est pas possible, entreprendre des « partenariats » avec des jardins collectifs (par exemple avec La Ferme du Chant des Cailles, formidable projet citoyen d’agriculture urbaine se trouvant à W-B)
Autre point et non des moindres, la prévention des addictions et la lutte contre les divers harcèlements dont pourraient être victimes les élèves. Une consigne a été donnée à tout le personnel
soutenir une politique de prévention en matière d’harcèlement et d’addictions
organiser des séances et ateliers de sensibilisation aux problèmes des addictions aux écrans, jeux vidéos etc… destinées aux parents et enseignants.
En outre, nous favoriserons toutes les initiatives qui encourageront la mobilité douce et pour les autres installer des « kiss & drive » afin de désengorger les abords des écoles.
intensifier l’apprentissage du vélo in situ en collaboration avec le Centre de sécurité routière et le Gracq
santé: proposer aux enfants un accès continu à l’eau potable par l’installation de robinets, fontaines accessibles
sensibilisation au sucre et aux additifs, tant dans les repas , les boissons et collations.
description et signalisation des allergènes qui entrent dans la composition des menus par un système d’icônes.
des séances de formation (débat et conférence) destinées aux parents pour les sensibiliser aux problèmes des additifs et de l’obésité.
c. Infrastructures dans et autour de l’école. Actions prioritaires :
Les abords des écoles, nous le savons tous, sont des zones à risques. Beaucoup a déjà été fait, zone 30, panneaux personnalisés en plus des « officiels », rétrécissement de chaussée, lignes blanches sécurisées par un éclairage et parfois par des feux à la demande … Quitte à insister, la sensibilisation des parents aux dangers que certains font courir à leurs enfants est aussi primordiale. Un agent présent tous les jours aux heures d’entrée et de sortie est très dissuasif. Nous y veillerons.
Nous avons la chance de vivre dans une commune favorisée : 2/3 de sa superficie est couverte par la Forêt de Soignes. Nos écoles bénéficient elles aussi depuis toujours, d’un environnement à la hauteur. Tout sera mis en œuvre pour poursuivre dans le même sens. Les espaces récréatifs, au fil du temps, se sont transformés pour devenir aussi fonctionnels qu’agréables : nous poursuivrons !
soigner la qualité et la propreté des sanitaires de nos écoles
réaliser un plan « végétal » de chaque école, diversifier et augmenter les plantations et la verdure dans le cadre scolaire
réaliser un plan « sécurité » et les aménagements nécessaires aux abords des écoles: en accentuant encore la visibilité des zones 30
port de la chasuble fluorescente lors de chaque sortie organisée par l’école
d. Fonctionnement de l’école : actions prioritaires :
Mettre la priorité absolue sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, apprendre à compter et à calculer
favoriser les évaluations fréquentes, formatives, au rythme de l’élève.
Renforcer la maîtrise de la langue d’enseignement dans nos écoles par la remédiation immédiate en cas de difficulté, dès la 1ère primaire
Remettre en place l’étude dirigée tous les jours de la semaine pour toutes les classes et poursuivre le développement d’écoles de devoirs de qualité
Encourager le développement de projets autour de la démocratie (visite des institutions), de la citoyenneté, de la vie en société, …
Encourager la pratique des langues dès la 1ère maternelle
Donner une vraie place à la pratique des arts et la musique à l’école:
Maintenir les classes de neige et les classes vertes et créer un fonds de solidarité afin de permettre aux élèves défavorisés de partir
Equiper toutes les classes en nouvelles technologies sans abuser de son usage.
Favoriser l’inclusion des enfants à profils spécifiques ou en situation de handicap, faisant ainsi confronter nos enfants à la différence et à la tolérance
Soutenir les projets artistiques développés par l’Académie des Beaux-Arts et l’Académie de musique et des arts de la scène (concerts, expositions, …).
Question FAPEO : 3. Si vous êtes élu(e)s, quel modèle de dialogue et de concertation avec les parents d’élèves mettrez-vous en place ?
Réponse :
Les parents sont des partenaires précieux de l’école et nous attendons d’eux qu’ils prolongent les apprentissages dans le cadre familial en donnant de l’importance et de l’espace au travail des enfants.Il va de soi que si le rôle des parents est essentiel pour l’école, nous considérons que la conduite pédagogique de l’établissement demeure strictement de la responsabilité de l’école et de son PO.
Pour avoir un modèle de dialogue positif et constructif avec les parents d'élèves, il est nécessaire que cela aille dans les deux sens. La FAPEO pointe un déficit dans la communication avec l'école, créant ainsi un climat scolaire tendu. À raison, la FAPEO demande une communication efficace et respectueuse vers les parents et les élèves.
Nous soutenons cette demande, mais la complétons en défendant aussi une communication efficace et respectueuse envers l'école (direction, enseignants, éducateurs) qui connaît une véritable crise de légitimité, accentuant la pénurie actuelle des professionnels de l'éducation.
Question FAPEO : 4. Quelle est votre vision pour construire un enseignement communal de qualité et pour tous ?
Réponse :
L'enseignement communal comporte de nombreuses spécificités qu'il convient de conserver. Nous pouvons en retenir deux parmi une longue liste : accessibilité à tous et autonomie de fonctionnement.
Nous pouvons mettre en exergue de nombreuses mesures visant à améliorer la qualité de l'enseignement au sens large, sans viser spécifiquement celui organisé par les communes, En ce qui concerne ce dernier, les améliorations à apporter sont d'ordre organisationnel, administratif et institutionnel. De nombreux freins, dont le cloisonnement entre réseaux ou la rigidité de certaines procédures contribuent cependant à handicaper l'organisation et les rythmes d'apprentissage.
D'autre part, si les PO communaux sont autonomes, ce qui constitue un indéniable avantage, il n'y a pas ou peu de dynamiques communes, collaboratives ou coopératives. Les PO communaux sont relativement seuls, avec un organe de représentation (CECP) qui couvre l'ensemble des PO communaux et provinciaux en FWB.
Nous pourrions imaginer la création de dynamiques par entités, à l'instar de ce qui se pratique dans d'autres réseaux d'enseignement.
S'agissant des réseaux, l'enseignement communal pâtit également de certaines règles héritées du Pacte scolaire dont, très concrètement, l'obligation de proposer des cours de morale ou des différentes religions reconnues, découlant de l'article 24 de la Constitution. L'école communale (et l'école dans son ensemble) gagnerait à prendre de la hauteur par rapport à ces débats n'ont plus leur place dans une société moderne, mondialisée et en mutation permanente.