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Etterbeek

Question FAPEO : 1. Quelle(s) demande(s) exprimée(s) dans ce mémorandum ne rencontre(nt)pas votre approbation et pourquoi ?

 

Réponse : 

Les préoccupations reprises dans le mémorandum de la Fapeo rencontrent bon nombre de celles du mouvement Ecolo-Groen. Pour Ecolo-Groen, l'enfance et l'éducation sont des priorités absolues puisqu'elles sont le socle de la société de demain. 

Cependant, certaines demandes, quoique tout à fait légitimes et fondées ne relèvent pas de notre niveau de compétences; ainsi la pénurie et le remplacement des enseignants absents relève de la FWB. Nous n'avons pas l'habitude chez Ecolo-Groen de prendre des engagements que nous ne pourrons pas tenir; promettre, au niveau communal,  de résoudre la problématique du remplacement des professeurs absents quand il n'y en pas ou plus sur le marché n'est pas sérieux.

Par contre, nous pouvons nous engager pour toute une série de demandes que vous avez effectuées. Nous les détaillons dans les questions suivantes.

 

Question FAPEO : 2. Parmi les demandes déclinées en 4 thèmes dans ce mémorandum, quelles actions prioritaires retenez-vous pour votre projet de déclaration de politique générale communale ?

 

Réponses :

Nous sommes partisan d'une" transition pédagogique". “Le mot transition est (…) pratique car il permet d’envisager une grande rupture dans l’organisation de nos sociétés sans pour autant invoquer la violence ou la révolution. Au contraire, il rassemble et motive.” (www.reseautransition.be)

Notre postulat : sans violence ni révolution, notre système pédagogique peut se rénover depuis la base et ses acteurs en fonction des besoins, des dynamismes et des initiatives concrètes. L’enseignement a besoin d’air… C’est une évidence ! C’est sur le terrain et par des initiatives locales et partagées qu’elle trouvera son nouveau souffle. Un des nombreux avantages de la transition, c’est sa culture du partage. Partage de pratiques, d’outils, d’expériences, elle s’inspire des autres et les enrichit en même temps. Elle ne s’offusque pas d’apprendre tous les jours et valorise / favorise les idées originales. Elle ne s’épuise pas à ré-inventer ce qui existe déjà. Surtout, la transition favorise la coopérationplutôt que la compétition.

Sans un soutien structurel aux écoles, les inégalités déjà trop présentes continueront de se creuser. C’est vers un enseignement coopératifet adapté à chaque enfant que nous devons évoluer. C’est en relayant des projets pensés et choisis par les acteurs de terrain (tant les enseignants que les parentset les enfants eux-mêmes) en fonction de leur réalité que l’école répondra à ses objectifs prioritaires : offrir à chaque enfant la possibilité de se créer, se construire et d’ouvrir ses horizons. Pour Ecolo-Groen, garantir le choix des possibles et l’émancipation sociale par l’école n’est pas une utopie. Enfin, construire ensemble et réduire l’écart hiérarchique entre les différents acteurs permettraient de ré-instaurer un dialogue non-violent de plus en plus absent dans certains établissements, au désarroi de tous. 

a)      Les parents, des acteurs et partenaires reconnus à tous les niveaux. Actions prioritaires :

La première des priorités d'Ecolo-Groen au niveau de l'enseignement est d'arriver à mettre en place plus de collaborationentre les différents acteurs du monde de l'enseignement (parents, enfants, enseignants et Pouvoir Organisateur). La collaboration a pour effet une école plus juste et donc une société plus juste. 

La place des parents dans l'école est importante. Des lieux et des modalités de participation et d'échange doivent être mis en place; certains le sont à l'initiative des parents (association des parents), d'autres via une structure légale et propre aux écoles (le conseil de participation). 

Nous souhaitons une école ouverte sur son quartier, sa commune, ... sur le monde. A ce titre, les parents ont une place à prendre, des compétences à mettre à disposition de l'école en bonne concertation avec la direction.

Dans le cadre du Pacte d'excellence qui prend progressivement son envol, des plans de pilotage seront élaborés dans chaque établissement scolaire. Une analyse des forces et des faiblesses de chaque école sera effectuée. L'image que les parents ont de l'école de leur enfant sera largement prise en compte via une enquête. 

b)      Santé, hygiène, bien-être et climat scolaire. Actions prioritaires :

Une école, c'est aussi une cour, des bâtiments, des salles de classes, des tables, des chaises, une cantine et des toilettes. Trop souvent, ce ne sont pas la priorité des écoles qui se concentrent sur d'autres problématiques. Pas par choix, mais parce que les opportunités d'améliorer l'aménagement d'une école sont rares, peu encouragées et difficilement finançables dans un système qui manque cruellement de fonds.

Pourtant, la cour de récréation joue un rôle central sur l'ambiance au sein de l'école. C'est là que les enfants jouent, se défoulent, crient. Le lien entre ces aménagements et le harcèlement ainsi que l'égalité des genres n'est d’ailleurs plus à démontrer. 

En l'absence de régulation, une cour d'école va naturellement s'organiser de la même façon : "les garçons iront jouer au foot au centre, reléguant les petites filles et les garçons moins doués en sport d'équipe sur les côtés." (http://www.matilda.education/app/course/view.php?id=218) 

C'est une violence symbolique qui accompagne donc, parfois inconsciemment, une partie de nos enfants, pendant toute leur scolarité. C'est aussi une organisation qui apprend très tôt aux petites filles et aux petits garçons où est leur place dans la société : « Avoir moins de place pour jouer, ne pas pouvoir jouer à ce que l'on veut parce qu'on est une fille, ou un garçon pas assez conforme, c'est l'expérience de l'injustice et l'installation d'inégalités durables » (Émilie Brouze, « Entretien avec Edith Marejouls, Égalité filles/garçons : et si on effaçait les terrains de foot des cours de récré ? », L'obs, 17 février 2017)

 Devant une hausse de la violence et des conflits dans la cour de récré, nous soutenons l'instauration de trois espaces délimités au sol : jeux avec ballon, jeux sans ballon, espace calme. Des espaces de paroles pour parler des conflits doivent aussi être développés. 

Ce type d'organisation est déjà en place dans une série d'écoles en FWB. Ces initiatives, aux apparences secondaires pour certains, ont favorisé l’apprentissage du vivre ensemble négocié et propice à l’échange bienveillant et serein.

Cette nouvelle organisation ne pourra être efficace que si le personnel chargé de l'encadrement est formé à cet effet.

Une attention particulière doit aussi être apportée à l'alimentation. Quel que soit le moment de la journée, l'école veillera, avec les parents, à inculquer les bonnes habitudes : boites à tartines, fruits, légumes et gourdes pour les uns, repas chauds  fournis par des sociétés qui privilégient les filières courtes et les fournitures bio pour les autres.

c)      Infrastructures dans et autour de l’école. Actions prioritaires :

 

Dans les écoles

L'intérieur des bâtiments soulève bien des enjeux : il nous importe de veiller quand cela est possible à l'orientation des salles de classes, à la qualité de l'air, en passant par le bruit, la température, les matériaux utilisés ou l'agencement des classes. Nous savons combien les choix que nous opérerons auront un impact sur la santé et sur les capacités de concentration et d'apprentissage des élèves. 

 

Autour des écoles

Avec près de 15.000 habitants par km², Etterbeek est très densément peuplée (deux fois plus dense que la moyenne régionale). Face à cette forte densité de population et une forte pression sur le bâti, nous prônons une intensification du retour de la nature en ville, un espace public apaisé et une mixité des fonctions.  La qualité de vie est essentielle pour maintenir toutes les formes de familles à Etterbeek.  Ce principe est clairement d'application aux alentours des écoles. Une attention particulière est déjà portée à la sécurisation des lieux aux alentours des écoles. Celle-ci sera accompagnée  d'une volonté de réduction de la place de la voiture en ville en rééquilibrant l’espace dédié aux différents modes de déplacement et aux différentes fonctions de l’espace public.

 

d)      Fonctionnement de l’école. Actions prioritaires :

La bonne maîtrise de la langue maternelle (Etterbeek compte 46% d’habitants de nationalité étrangère pour 34% de moyenne pour la région), et du français et du néerlandais sont fondamentales. La sensibilisation à une société plus juste, durable, équitable commence par l’éducation, l’accès aux places d’accueil, à des activités parascolaires récréatives et à visée éducative et à un enseignement de qualité. Etterbeek a une offre importante d’écoles et une grande densité de population (2 fois plus que la moyenne régionale), qui est de loin la plus jeune du sud-est de Bruxelles (âge moyen 37,33 ans). L’offre et la demande doivent encore mieux se rencontrer dans une commune qui a peu d’espace (disponible).

 

Propositions : 

  • augmenter le nombre d’activités extra-scolaires, en période scolaire et extra-scolaire, en partenariat avec le monde associatif. Visibiliser ces initiatives et sensibiliser les parents à l’importance de cet encadrement.  

  • encourager les sorties scolaires, sources d’un apprentissage important sur le terrain, en encourageant le local pour les classes vertes et en imposant la présence de tous (obligatoire en heures scolaires) via des aides sociales et mécanismes (volontaires) de solidarité

  • multiplier les espaces de parole et de rencontre pour jeunes parents et leur(s) enfant(s)

  • améliorer l’offre de formation musicale par les académies et les associations permettant aussi l’inclusion de publics défavorisés via une activité musicale classique et non classique

  • encourager la connaissance des langues étrangères, soutenir la connaissance de la langue maternelle des allophones en plus des deux langues majoritaires du pays pour une réelle intégration et - augmenter la future employabilité 

  • sensibiliser les enfants et les jeunes à la question de l’égalité dans les écoles et les associations et

  • veiller à les éduquer en dehors des stéréotypes de genre

  • augmenter l’offre de classes d’immersion

  • enseigner le néerlandais dans l’enseignement technique, car le monolinguisme est un facteur de la non-adéquation enseignement-marché du travail.

  • favoriser les échanges (scolaires et autres)entre tous les réseaux et langues 

  • donner des espaces publics d’expression tels des murs à graffiti

  • renforcer l’accompagnement dans les écoles de devoirs, aussi en favorisant l’échange de savoirs et le suivi par les pairs

  • tendre vers une réelle gratuité de l’enseignement en diminuant le prix des garderies du matin et du soir, en supprimant les frais de garderie le midi et en distribuant les fournitures scolaires au moins en maternelle et primaire.

 

 
Question FAPEO : 3. Si vous êtes élu(e), quel modèle de dialogue et de concertation avec les parents d’élèves mettrez-vous en place ?

 

Réponse :

Comme déjà explicité précédemment, les différents acteurs de l'école se retrouvent au niveau du conseil de participation qui est à notre sens le parlement de l'école. C'est là que sont discutés tous les sujets qui ont trait à la vie de vos enfants à l'école, au choix que celle-ci effectue. Ces choix peuvent être d'ordre pédagogique, institutionnel, organisationnel voire structurel. Les différents acteurs autour de la table sont représentatif du milieu scolaire: enseignants, parents, membre du PO, membre du milieu associatif proche de l'école, voisinage si il est impliqué, élève lorsque la problématique évoquée est abordable à son âge.

 

 
Question FAPEO : 4. Quelle est votre vision pour construire un enseignement communal de qualité et pour tous ?

 

Réponse :

Le rôle de l’école est de former des citoyen·nes autonomes, responsables, entreprenant·e·s, créatifs·ves et heureux·ses. Le marché du travail est en perpétuelle transformation. Nous ne connaissons pas les métiers de demain. L’enjeu est donc avant toute chose de transmettre aux enfants la capacité et le plaisir de chercher, explorer, se tromper, inventer et apprendre toute leur vie. L’école est aussi un miroir de la société. Plutôt que d’en reproduire les inégalités profondes, elle peut être le lieu du développement de valeurs et de pratiques qui sont la base de la société que nous voulons. Une société démocratique qui met en avant l’empathie, l’entraide, l’esprit critique, la collaboration, l’égalité et la durabilité.

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